Ce membre essentiellement aquatique et faisant partie de la même famille que les belettes occupe presque tout le nord de l’Amérique du Nord. Les grands mâles peuvent dépasser 60 cm (2 pi) de longueur. Les adultes sont jugés effrontés, féroces et pratiquement inapprivoisables. On a toutefois constaté que si on les capture jeunes, les visons d’Amérique sont enjoués et peuvent facilement s’attacher à leur maître.
Le vison s’affaire surtout la nuit en solitaire et demeure actif toute l’année. Chasseur habile, il capture une grande variété de gibier tel que le campagnol des champs et d’autres petits mammifères, de même que des rats musqués, des poissons, des écrevisses, des grenouilles et des insectes. Le mâle prend généralement de plus grosses proies que la femelle, plus petite. Cette division écologique des proies entre les deux sexes est favorable aux femelles qui doivent nourrir et soigner les petits, tout en partageant les territoires de chasse avec les mâles. Les portées comptent en moyenne cinq petits.
Les principaux ennemis du vison sont le grand duc, le lynx roux, le loup et le coyote. L’humain le chasse pour sa fourrure très estimée.
L’espèce a été délibérément introduite pour sa fourrure dans le nord de la Russie et dans d’autres parties de l’Europe, où des populations sauvages ont fini par s’établir. On a constaté que le vison d’Amérique réussit très bien à coloniser de nouveaux habitats et se révèle un sérieux rival du vison indigène d’Europe, Mustela lutreola.
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