L’ours à tête courte fut le plus imposant et le plus puissant carnivore terrestre en Amérique du Nord pendant la période glaciaire. Il aurait pesé environ 700 kg (1 540 lb). Ces ours étaient plus grands que les grizzlis mais moins lourdement charpentés. De plus, leurs membres étaient plus longs et effilés.
Son trait le plus distinctif était sans doute sa courte tête et large museau, d’où son nom pittoresque. Une caractéristique remarquable du plus gros crâne connu, trouvé par un chercheur d’or à Gold Run Creek au Yukon, est son importante largeur par rapport à la longueur (près de 80 %). Un crâne d’une femelle jeune adulte d’Ophir Creek est possiblement le plus bel exemplaire du Yukon. Son âge au radiocarbone de 20 000 années indique que cet individu a survécu au moins jusqu’à la période la plus froide de la dernière glaciation en Béringie orientale (les parties non englacées d’Alaska, du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest). Les seuls autres spécimens canadiens connus (en date de 2008) proviennent de la caverne Pellucidar sur l’île de Vancouver en Colombie-Britannique, d’Edmonton en Alberta et de Lebret en Saskatchewan.
L’ours à tête courte habitait les hautes prairies de l’Ouest nord-américain, du Mexique à l’Alaska et au Yukon. Il semblerait qu’il était un charognard ou prédateur plutôt solitaire. Une espèce plus petite et moins charpentée (Arctodus pristinus) munie de plus petites dents habitait la région côtière plus densément boisée de l’Atlantique.
L'ours à tête courte disparut il y a environ 10 000 ans, peut-être jusqu'à un certain point en raison de la disparition d'une partie de son gros gibier herbivore, et aussi de la concurrence accrue du grizzli, plus petit, arrivé en Amérique du Nord par l’Eurasie.
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