La baleine boréale est l’une des plus grandes espèces de baleine à fanons. Les adultes mesurent en moyenne près de 19 m (65 pi) et leur poids peut atteindre plus de 60 t (66 tn).
La bouche très arquée la caractérise et la grosse tête balourde compte pour plus du tiers de sa longueur. De grandes lames de fanon suspendues de la mâchoire supérieure servent à retenir la nourriture, principalement le krill, un crustacé de la forme d’une crevette.
Voici quelques-unes de ses adaptations au milieu arctique :
- une épaisse couche de lard qui fournit des réserves en nourriture à l’animal et l’isole des mers froides
- l’absence d’une nageoire dorsale, ce qui lui permet de circuler parmi les plaques de glace flottante
- une tête massive qui peut casser la glace d’une épaisseur allant jusqu’à 0,6 m (2 pi) au besoin pour percer des trous d’air.
Caractérisée par la lenteur de ses mouvements, cette baleine habite dans l'océan Arctique et les eaux subarctiques du nord de l'Atlantique et du Pacifique. Se déplaçant à une vitesse de deux à quatre noeuds, elle émet des sons qui peuvent durer jusqu’à 30 minutes.
La baleine boréale compte parmi les mammifères qui vivent le plus vieux; à 50 ans, elle n’a toujours pas terminé sa croissance et elle peut vivre bien au-delà de 100 ans.
Les baleines boréales ont été chassées dès 1611, près de Spitzberg, et ce, jusqu'au début des années 1900. À cette époque, elles sont devenues trop peu nombreuses pour être d'un intérêt commercial. De plus, le phénomène s’est accompagné d’un fléchissement de la demande pour les fanons de baleine.
Depuis 1937, la baleine boréale est protégée par la Commission baleinière internationale. Les peuplades autochtones ont cependant encore le droit de la tuer pour se nourrir. Hormis l’humain, elle n’a pas d’autre prédateur que l’épaulard.
Les populations de baleines boréales semblent bien se rétablir dans les mers de Béring, de Tchoukotka et de Beaufort. Cependant, leur reconstitution a été plus lente dans les régions de l’île de Baffin, du Groenland et de Spitzberg, où la chasse a été plus intensive et a duré plus longtemps. L’espèce demeure en voie de disparition, car il n’en reste guère plus que 8 000 représentants aujourd’hui.
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